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C'est l'heure de la rentrée au Parlement européen !

En Commission Développement (commission où je suis titulaire) et en tant que membre du groupe de suivi des accords post-Cotonou entre l’Union européenne et les pays ACP (Afrique – Caraïbes – Pacifique), j’ai eu la possibilité d’avoir un échange de vues sur les dernières avancées des négociations des accords avec Son Excellence Kokou Nayo Atsumikoa M'BEOU, le nouveau négociateur des pays ACP. J’ai saisi l’opportunité de ce dialogue pour rappeler deux éléments importants : l’implication des populations locales et les enjeux liés à la maritimité des territoires littoraux et insulaires. En effet, l’approche locale doit être au cœur des négociations. L’implication des collectivités territoriales et des acteurs du terrain est essentielle dans l’élaboration et la mise en œuvre des futurs accords, leur voix doit donc être entendue, notamment au travers de l’Assemblée parlementaire paritaire UE-ACP ! Concernant la mer, j’ai souligné la nécessité d’une approche transversale des sujets, afin de mieux la protéger des pratiques criminelles et mieux la préserver par un usage durable des ressources. J’ai également suggéré que les pays ACP portent la notion d’un Océan bien commun (dont je porte l’ambition) dans le cadre de la négociation sur la haute mer. 

En Commission Environnement, nous avons débattu du projet d’avis sur les mesures techniques et opérationnelles pour un transport maritime plus propre et efficace. En tant que rapporteure fictive pour le groupe Renew, j’ai défendu l’approche du cycle de vie des navires, afin de prendre en compte toutes les étapes de la conception, la construction, l’utilisation,à la fin de vie et au démantèlement des navires. J’ai soutenu l’éco-conception des navires, notamment dans le cadre du Plan européen de relance industrielle, pour encourager une industrie navale européenne verte. Cela permettrait d’asseoir le leadership européen dans le secteur maritime via le développement de nouvelles technologies telles que les propulsions, les carènes, les hélices, les peintures et le traitement des eaux et des déchets (lire aussi Cap sur l’avenir).  Dernièrement, j’ai défendue l’idée de développer une filière européenne du démantèlement des navires, répondant à des standards sociaux et environnement élevés.  

Enfin, en Commission Pêche était présenté le premier document de travail sur les conséquences de la hausse de la température de l'eau de mer sur les stocks halieutiques et la pêche. En tant que rapporteure fictive pour le groupe Renew, j’ai rappelé que l’océan subit de nombreuses pressions cumulées comme la pollution, le changement climatique et les activités humaines. De fait, il est nécessaire de défendre une approche systémique et basée sur les écosystèmes afin d’assurer que les effets du changement climatiques soient mitigés et limités au maximum. Les activités des pêcheurs et des acteurs côtiers dépendent du bon état écologique marin. Transformer le changement climatique en opportunité économique (comme proposé par le rapporteur du groupe ID) n’est pas une promesse durable pour le secteur. Le secteur doit être résilient, mais il peut jouer un rôle actif dans la mitigation du changement climatique avec une pêche durable !