Actualités

Échanges fructueux avec Didier Gascuel, membre du Conseil scientifique des pêches de l'UE

Ce jeudi 29 août, j'ai eu le plaisir de rencontrer Didier Gascuel, directeur du Centre de Sciences Aquatiques et de la Pêche à l’Agrocampus Ouest de Rennes, et membre du Conseil scientifique des pêches de l’Union Européenne, auteur du formidable ouvrage "Pour une révolution dans la mer: de la surpêche à la résilience", publié chez Actes Sud (préface d'Isabelle Autissier).  

Présentation de l'ouvrage 

En mer, sans doute plus tôt et plus fort qu’ailleurs, l’homme a percuté les limites de la biosphère. Au cours du xxe siècle, avec la généralisation de la surpêche, nous avons vidé la mer d’une partie de ses poissons et perturbé le fonctionnement des écosystèmes en profondeur. Mais les premières victimes sont les hommes eux-mêmes. La crise écologique, ce sont des ports qui se vident et des communautés humaines laissées à l’abandon.

Cette histoire rarement évoquée nous concerne tous, pêcheurs, consommateurs et citoyens. Elle pose des questions nouvelles : peut-on exploiter une ressource naturelle de manière vraiment durable ? Sommes-nous capables de mettre des bornes à notre propre capacité d’autodestruction ? Que faudrait-il changer radicalement pour enfin assurer un avenir durable à l’exploitation des ressources vivantes de l’Océan ?

À ces questions, Didier Gascuel apporte un nouvel éclairage. Il propose un diagnostic de la surexploitation des mers et des principes nouveaux pour mettre sur pied la “pêchécologie”, qui réconcilierait l’exploitation et la conservation, les hommes et leur territoire, le local et le global.

La pêche maritime est un test de notre capacité à muter vers le durable et la résilience. C’est un morceau, petit mais significatif, de la grande histoire des hommes confrontés à leur propre crise écologique. Une révolution dans la mer est possible, pour qu’avec les poissons, les écosystèmes et la diversité du vivant, l’aventure humaine continue.