COURRIER DE L'OUEST - 30/06/2019
À Nantes, La Mer XXL, événement organisé par le Groupe-Sipa-Ouest France (1) et Exponantes, multiplie les approches du monde maritime. Qu’attendez-vous de ces journées ?
« Alors que nous célébrons les dix ans du Grenelle de la Mer auquel j’ai participé, j’attendais un tel rendez-vous depuis longtemps. À un moment, nous avions eu l’idée d’organiser une exposition universelle, ou au moins à dimension européenne. Mais le projet était colossal à réaliser. La Mer XXL offre déjà une belle ouverture. Avec la communauté maritime, – scientifiques, navigateurs, marins, acteurs économiques – nous partageons de longue date la conviction que la mer est l’avenir de la terre. Encore faut-il la protéger afin de ne pas répéter vis-à-vis des océans les erreurs commises sur la terre ferme. Lors du Grenelle de la mer, je présidais un groupe de travail tourné vers la sensibilisation à la protection du monde marin. Dans ce même état d’esprit, La Mer XXL, montre à un large public une mer à partager, à protéger, à mieux connaître. Et la France, deuxième domaine maritime mondial derrière les États-Unis est parfaitement légitime pour accueillir cet événement qui a aussi l’avantage d’aborder les enjeux d’une façon globale. »
Quand avez-vous constaté la dégradation des mers ?
« L’élément fondateur est intervenu dès ma première transat en solitaire, en 1991. Déjà, au beau milieu de l’Atlantique, je croisais chaque jour des déchets flottants, polystyrènes, plastiques… Seule à bord, je me demandais : Comment en sommes-nous arrivés là ? Au cours de mes navigations jusqu’en 2001, ou lors de mes plongées sous-marines, je n’ai cessé de voir la pollution, le pire se situant au large. Je n’aime pas l’expression du 6e continent au sujet des plastiques flottants pour la bonne raison que nous ne voyons que 1 % des déchets rejetés en mer. Il est temps de fermer ce robinet ».
Lire l’intégralité de l’entretien de Catherine Chabaud lundi 1er juillet en dernière page du Courrier de l’Ouest.
