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DEVE • Mon intervention au Parlement européen : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"
1 octobre 2019 - Parlement européen ∞ J'interpellais aujourd'hui la Commissaire désignée aux Partenariats internationaux, Jutta Urpilainen. Retrouvez l'intégralité de mon intervention et de sa réponse ici :
Catherine Chabaud • En 2002, le président Jacques Chirac déclarait au Sommet de la Terre : "notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Après le dramatique diagnostic établi mercredi dernier par les experts du climat, nous pouvons en dire de même de l'océan qui joue pourtant un rôle fondamental de régulateur du climat et qui nourrit les populations. L'océan se réchauffe en profondeur, il s'acidifie, il perd son oxygène, son niveau s'élève. Il est également impacté par les plastiques et les eaux polluées et, vous le savez bien, en mer Baltique c'est un vrai problème. Les conséquences ont déjà été désastreuses et s'annoncent encore plus désastreuses pour l'humanité toute entière, et en particulier pour les communautés et les territoires insulaires et côtiers des pays en développement qui sont parmi les plus exposés et vulnérables aux conséquences de ces bouleversements. Alors ne pensez-vous pas qu'il y a là un sujet majeur d'une manière générale pour l'Union européenne, premier espace maritime au monde et premier donateur d'aides publiques au développement, et que cela doit mobiliser en particulier les partenariats internationaux ?
Jutta Urpilainen • L'aide financière aux océans et au développement représente quelques 720 millions d'euros. Alors on peut toujours débattre, est-ce que cela suffit ou non, mais pour moi les océans, la pêche, devraient faire partie du fameux Green Deal, la donne verte. Lorsque je répondais tout à l'heure à la question de Mme Rivasi, je l'ai dit, il ne suffit pas d'avoir cette dimension interne dans ce Green Deal, il faut également tenir compte de la dimension extérieure et là, les océans, la pêche doivent faire partie de cette dimension extérieure.