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ASSISES Économie de la Mer • Emmanuel Macron reconnaît l'Océan comme un bien commun de l'Humanité

3 décembre 2019 Discours fondateur du président de la République, Emmanuel Macron, aux Assises de l'économie de la mer, premier chef d'État à reconnaître l'Océan comme un bien commun de l'Humanité !

Emmanuel Macron "L'Océan est un bien commun de l’humanité, un bien placé sous notre responsabilité collective et individuelle. La France sera à l’avant-garde dans les instances internationales pour la défense et la protection des océans.

L'oxygène que nous respirons ? L'océan en produit plus de la moitié. L'océan est notre poumon, un poumon qui menace aujourd'hui de s'étouffer. Le protéger est un impératif au moins aussi grand que celui de la préservation de l’Amazonie, notre autre poumon.

Pour lutter contre l'acidification qui mine la biodiversité, le réchauffement des eaux ou les déchets qui s'accumulent, la France a un atout : elle est présente - grâce aux territoires d'outre-mer - sur tous les océans. Partout, c'est en voisin et non en voyageur qu'elle agit.

Sur le sujet de la biodiversité, nous montrons l’exemple avec 24% de nos espaces maritimes protégés (contre 1 % il y a seulement dix ans). Et j’ai fixé l’objectif d’atteindre 30% d’espaces maritimes protégés, dont un tiers en pleine naturalité, d’ici 2022.

Nous montrons l’exemple aussi lorsque nous limitons la production des déchets : les assiettes et gobelets à usage unique seront interdits dès le 1er janvier 2020, comme nous l’avions déjà fait pour les sacs plastiques en 2015. C’est autant de déchets en moins dans nos océans.

La France sera à l'avant-garde dans les instances internationales pour la défense et la protection des océans. L’occasion du prochain Congrès mondial de la nature en juin 2020 devra ainsi être l’occasion pleinement saisi par les États pour promouvoir l’océan comme bien commun.

Comment exploiter durablement les ressources océaniques sans compromettre l’équilibre de ces écosystèmes ? Une station de recherche sera installée sur les îles Éparses dès l'année prochaine comme je m'y étais engagé et un Programme prioritaire de recherche Océans et climat créé.

Protéger la biodiversité, c’est par exemple protéger les cétacés. Depuis 2019, les captures accidentelles doivent être déclarées. Nous interdirons aussi d’approcher les cétacés à moins de 100m dans les aires protégées afin qu’ils ne soient pas dérangés par les activités humaines.

Protéger la biodiversité, c’est aussi protéger nos récifs coralliens. La France est le 4ᵉ pays corallien au monde. Aujourd’hui nous protégeons 2/3 de nos récifs par des aires marines protégées. En 2025, je souhaite que la totalité de ces récifs soient protégés.

Je l'affirme : nous pouvons concilier pêche et protection de la biodiversité. À l’échelle européenne, dès l’année prochaine, le respect des prélèvements de poissons garantira le renouvellement des réserves pour 90% des stocks soumis à quota.

Sur le sujet du climat, nous agissons également. Les armateurs français ont pris l'engagement lors du #G7Biarritz de promouvoir, auprès de l'Organisation maritime internationale, l'abaissement de la vitesse des vraquiers afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’État sera au rendez-vous dans le domaine de l’éolien en mer. Il y a quelques mois, la construction du premier parc éolien français en mer a été lancé à Saint-Nazaire. Je veux confirmer que le mouvement va se poursuivre".